L’automne Surgi
De tous les yeux
Qui se posent
Sur l’automne à venir
Des rayons de cuivre
Sur la ville et sa prose
Je ne vois que la fibre
Déchirée d’une lumière
Des ombres singulières
Se pendent déjà aux
Immeubles
Comme des phrases
Qui reviennent
Cette voix entendue
Elle respire la
Saison délaissée
Son cher brouillard
Comme un spectacle
Interrompu
Je regrette sa nudité
Dans l’air devenant
Légèrement hostile
Où s’ordonnent des heures
Peu à peu inscrites
Dans la pénombre
Écorchée
J’adopte cet oubli
Qui rejette en traîne
Tous les visages
Croisés
**
La Vie et L’espace
La ville
Est exacte
Toujours transposée
Perdue dans
Le sentiment
Prosterné
Que l’on prend
Dans la gueule
Des places solitaires
Et des processions
Au milieu desquelles
On éparpille
Les éléments
D’un univers
Qui va mourir
Comme un
Grand décor
Miraculeux
Dans lequel
On baigne
La même puissance
Entraînante
Qui finira par
La ville
Est exacte
Son désir
Immortel
Qui trompe
Nos limites
**
Lassitude Abandonnée
Toutes les forces s’opposent
Et réclament leur dû
Le vent qui se lève
Nous libère
De cette guerre
Étrangère
Toutes ces défaites
Que l’on traîne
La vie qui passe
Nous entraîne
A périr
Toutes nos grâces
Animales nos gestes
Dispersés ne sont là
Que pour fuir
Le funèbre
Tous ces matins transparents
Nos grands paysages précieux
Nous préservent
De toutes ces
Possessions tragiques
Décharnées comme
Du bois mort
**
Yan Kouton est l’auteur de romans, nouvelles et poésies. Il est également parolier et poursuit un travail musical de lecture de ses textes. Il dirige par ailleurs le site de création littéraire et d’éditions numériques « Les Cosaques des Frontières ». Il exerce également comme chroniqueur musical.
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