Fabrice Farre

La solitude rencontre…

La solitude rencontre les illusions, les premières images

avant de s’installer ;

elle traverse les falaises sans les toucher,

elle porte l’habit comme on se destine

au célibat des pierres,

s’assied face à la mer du désordre,

la mer rend les bateaux et fixe leur armature.

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Avec le vent qui titille les fibres solaires…

Avec le vent qui titille les fibres solaires,

celles de ces cheveux, la couleur

du pain de peau ou brûlent des yeux

de toi, ombre bleue, à l’autre, cœur vert

quelle saison encore vécue sous l’arbalète des roseaux

sans fin, quelle surprise en présence de deux

sentiments qui, ramures, ombragent nos têtes.

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A contrario

Plus de la moitié du chemin parcourue pour trouver

enfin l’arbre à fraises où chantent des êtres

miracle à double bec : la gloire de l’accord.

Le sucre entamé sans excès est ce qu’estime

l’âge qui a passé la crête ; la pente est moins rude,

elle descend vers la source sage et en achevant la course

l’amertume du miel est, une fois de plus, résignation.

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Fabrice Farre, par Sophie Brassart

L’auteur a publié son vingtième recueil, Des équilibres, aux éditions Bruno Guattari, en juillet 2022. Il traduit les poètes comme, par exemple, Frédérique Germanaud (en italien), Raffaele Gatta, Federico García Lorca (en français), etc. Son blog : Poésie contemporaine…peut-être.