Edward Hopper, Nighthawks, School of the Art Institute of Chicago
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Parasols jaunes et Palincâ
statues oublieuses
des médailles au souffle des camarades
ceux qui rentrent
cèdent à d’autres
leur pierraille de doutes
dans le repli du soir
la chique du retour
ça cogne dur sur le vitrail
suivre les somnolents
en lieu respectable
sécurité par étage
rangée d’arbres centenaires
au lieu du barrage
force du symbole
me voilà bien malin
à faire tantôt demi-tour
mots en décalage de ma résistance à la traîne
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Il aura fallu
le corps
vidé de sa substance
de chair
l’hiver
qui ronge les nerfs
pour que les mots enfin
s’extirpent
de la terre
de cette petite mort de rien
qu’ils vivent un jour
de plus, encore
par leurs maigres moyens
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La lumière trop vive
vitrifie ton image
les pierres d’antan
rebondissent
la douleur reflète l’espoir
tu veilles jusqu’au point du jour
regarde la nuit tomber
mais pas la moindre casse
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Grégory Rateau – Né en 1984, il a grandi à Clichy-sous-Bois dans le 93 où il a eu la chance de découvrir par hasard Charlie Parker, Jim Morrison, Rimbaud, Bob Dylan, Bogart et Henry Miller. A la fin de l’adolescence, il se fait la belle : marchant, rêvant, réalisant des films et bossant parfois dans des fermes (Liban, Irlande, Népal…). Il a aujourd’hui posé ses valises en Roumanie où il est devenu son propre patron. Auteur d’un récit de voyage sur la Roumanie en « Hors-piste » qui est devenu un succès de librairie dans sa version roumaine, il a enchaîné avec un premier roman chez Maurice Nadeau, Noir de soleil (finaliste du Prix France-Liban et du Prix Ulysse du premier roman 2019). Il a également écrit plusieurs recueils dont Imprécations nocturnes chez Conspiration éditions (Prix Amélie Murat et Prix Renée Vivien 2023, finaliste du Prix Robert Ganzo la même année). Sa poésie circule un peu partout et dans plusieurs langues : revues (Arpa, Le Cafard Hérétique, Place de la Sorbonne, Le Journal des poètes, Verso…), livre d’art (Poème Païen à l’œil de la méduse), anthologies (dont Ces Instants de grâce pour l’éternité au Castor Astral, 2024). Il revient parfois en France pour lire sur scène dans des Festivals, un bon prétexte pour revenir à la maison et trinquer avec des joyeux lurons triés sur le volet. Ce poète révolté par l’écriture et seulement par elle recherche encore la fraternité là où il peut la trouver.