Ljubavi
Elle est de celles que craignent les Lions.
Sur son dos, trois suffisantes raisons,
Qui sombrent et soufflent, qu’elle souffre en secret,
Savoirs lisibles, quoique muets !
Ljubavi…
Comme une évidence qui trébuche en foi,
Sur tes joues coulent mes doigts.
Elles est de ces rires hystériques,
qui couvrent parfois – un rien mélancolique –
Des affronts qu’elle absout ( en rêves ! )
Puis s’étrangle d’un réel sans trêve.
Ljubavi… Allonge-toi.
Deux nuages s’émiettent,
Sur le sable, en mes pieds,
Sous tes doigts et l’acier.
Elle est féroce cependant cette louve,
Sauvage qui n’attend pas qu’on l’approuve.
Amalgames, intérêts et faux-semblants :
Un peu de sel, et vous voilà sous sa dent !
Ljubavi… Respire.
Sur le quai des ailleurs que tu m’inspires,
S’enlacent nos avenirs.
Cette sentinelle saisit, sans cesse et sans détours,
Les désirs du monde, les luttes intestines autour.
Soldat imbattable qui souvent se rassure,
Saute dans les ronces pour vérifier son armure.
Ljubavi… Sans toi ?
Deux brindilles bavardent,
Deux Aiguilles amnésiques
Qui, de bouches en crâne se baladent
Et me bousillent.
Sans toi s’ouvre la traque aux horreurs : des erreurs !
Des courages temporaires, des luttes solitaires !
Des bouts de toi en bouteille…
Toi qui ne peut déguiser l’horreur,
Toi qui ne repose jamais, de peur
Que tu ne t’oublies, parmi
Ces pleurs que tu veux à ta merci…
Éteins tes yeux Ana.
Éteins tes yeux sur mes genoux,
Ljubavi Moja.
T.E.