
Photographie : Miguel Ángel Real
L’amour et le déni
C’est un filtre déformant posé sur le regard,
offrant de la compassion pour
l’indigne,
le pervers,
l’offensant,
celui qui restera accusé à tort
dans le cœur de ceux qui l’aiment, lui,
toujours excusé et même innocent !
C’est l’amour sans l’ombre
monstrueuse de la vérité.
C’est le déni au profit de la fidélité,
coupables caressés par cette onde protectrice,
l’évidence étouffée par le jeu des complices.
Elle savait…
Jusqu’à la solitude de la cellule
où il n’y a plus personne qui retient ni ne lisse,
jusqu’au silence mortel où advient la véritable mort
qu’on nomme l’oubli.
…si n’étaient aimés que ceux qui le méritent…
Sandrine-Léonie Jorgji est originaire de la région parisienne et vit à Strasbourg depuis 17 ans.
Elle écrit de la prose et fabrique ses livres, six à ce jour, tous uniques.
Elle est inspirée par l’humain, la nature et le symbolisme.