On sera toujours sensible à la beauté des pinceaux
Groupés tout droits dans le râtelier
Près de la flamme qui éclaire les œuvres
Et enflamme l’esprit de l’homme endormi
La nuance entre la route et le chemin est indéfinie
On reste ému par la droiture des courbes architecturales
La poésie a sa géométrie des profondeurs
Qui définit le sens dans un œuf prometteur
La carte n’est certes pas le pays
Mais la feuille oui la peau de notre nature
Et les signes qui s’y tracent
Portent la marque de l’origine
Nous ne sommes jamais loin de notre sillon
La cause est entendue
L’addition des êtres ne donne rien
Vide est le verbe
Il faut saisir le sens des discours
Ainsi nous avançons
Et les stèles nous dévoilent leurs arabesques creusées dans la pierre tendre
Lire le monde nous fait pleurer de l’encre
Nos lèvres balbutient les bribes de l’ode sacrée
La nuit est le temple de la révélation
Oyez le murmure des lieux
Le souffle de la mer
La voix rauque de l’univers