 
			
La nuit je ne dors pas 
j’entortille mes pensées 
comme des herbes malignes 
dans la poitrine 
un morceau de bois 
dans mon cerveau 
une obsession 
tourne et louvoie 
creuse 
jusqu’à mettre à nu 
le mur blafard 
où viennent s’inscrire 
en arabesques silencieuses 
mes logorrhées 
insomniaques
Pierre Rosin
