Maeterlinck City
I
C’est une armature
Une ville tendue
Ses peines enterrées
Un horizon
Qui embrasse
Toute chose
Le malheur
Ordinaire
Noyé dans
L’attraction
La mesure
Des distances et
Des transformations
Ce n’est qu’une
Forme accidentelle
Un royaume
Des cieux
La profondeur
Des corps
***
II
On sait
Que l’on se
Perd sur
Les champs
De Carnage
Là où s’exerce
Tant de ravages
Tous ces mots
Que l’on retient
Pour qu’ils ne
Meurent pas
Dans le feulement
De l’avenir
Ces croisements
Impossibles
À vaincre
Comme si
L’on se perdait
Dans ce qui
Résiste à notre
Temps imparti
Ces visions
Indestructibles
Dans l’esthétique
De leur silence
***
III
Des mouvements graves
Qui veillent encore
Sous la lampe
D’un bureau
Plongé dans la nuit
Alors que
Le cœur se
Déchire
Que la ville
Se brise
Sur des cris
Inutiles
Que l’on s’approche
De l’autre rive
De son allure
À cette heure
De corps
Immobile
Avant d’être pris
De convulsions
Fuite en avant
Passagère
Où se trouve
Pourtant la
Mort
***
IV
Encore près de la mer
À se glisser dans
Le mouvement
Incertain d’une cité
Toujours sur
Le point de tomber
De succomber
Aux descentes
Où l’on se
Désole souvent
De ses propres
Failles
Avant de voir
Même dans l’obscurité
La forme d’une étrave
Ou celui d’un corps
Qui ne peut être
Que le tien
***
V
Il est préférable
De rester à la porte
De ce lieu et
De ces tombes
Symboliques
Montrant ce
Qu’il ne faut pas
Le vent murmure
Et le vide ancien
Alors que partout se
Lèvent de nouvelles scènes
Et de nouveaux liens
Le royaume
De l’avenir
Où les désirs
Et les corps
Prennent vie
L’édifice
D’un univers
Presque interdit
Tout ce qui s’éloigne
Ou s’exile revient
Dans ce décor
De bétons chantés
Et de sons cristallins