Eloge de l’eau noire

Perspective d’un débarbouillage à l’encre blanche
Pour l’homme qui veut voler
Il est bon de se vider de ses humeurs lourdes
De s’extraire les os des pieds et des jambes
De jeter l’encre et les sacs de buvard
Et de ne garder que ses ailes pour nager
Dans l’onde violette avec la grâce d’un vaisseau
Soif des récits du rêve pour éviter le gris du réveil
Noir phosphorescent et bleu des sirènes sur l’immensité du papier
Vive l’autre univers
D’une nuit l’autre

                                            Rory Bundana  –  Arbres à la dérive, 2014-2017

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